L'histoire d'un pays commence dans son assiette.
Il y a une vallée au centre de la Toscane entre Pistoia, Lucca et Pisa appelée Valdinievole qui a procuré aux métiers de bouche plus de bras et de têtes qu'aucune autre région en Italie ; comme l'a fait en France l'Auvergne.
Des dynasties entières de restaurateurs qui se sont répandues un peu partout dans le monde ont pris leur essor sur cette terre.
Une terre agricole qu'il fallait travailler durement pour obtenir les produits essentiels : le blé, le maïs, le raisin, les olives quelques fruits, qui servaient pour la subsistance des gens et l'élevage des bêtes.
Deux stations thermales toutes proches Montecatini et Mousummano Terme donnaient du travail aux gens que la terre avait du mal à nourrir.
Un travail certes saisonnier mais qui permettait d'acquérir une formation et des contacts nouveaux. Garçons, cuisiniers, bagagistes, plongeurs faisaient ainsi les premières armes dans le monde de l'hospitalité. La ténacité des gens de la terre, habitués à la simplicité, l'esprit de famille, l'émulation et l'initiative ont fait le reste.
Milan, d'abord a été la terre promise puis petit à petit le rayon s'est élargi à la France, la Suisse, l'Allemagne ou l'Autriche pays de traditions culinaires plus anciennes.
Le monde est devenu maintenant leur village et de Tokyo à San Francisco, de Londres à New-York on trouve des descendants des premiers émigrants.
Si la simplicité, la bonne volonté l'envie de proposer des choses honnêtes au juste prix, des choses qu'on définit d'un mot italien difficilement traduisible "genunine" (naturelles, véridiques, originales) a subsisté ils ont su s'adapter au lieu où ils vivent et où ils opèrent ils savent aimer la terre qui leur donne des fruits comme leur propre terre.
Dans notre famille aussi comme dans d'autres ma mère a fait ses premières expériences à la suite d'une soeur aînée. C'est en 1933 que ma mère débute dans la restauration en apportant son aide. En 1943, avec son frère cadet elle monte son premier restaurant "La Taverna Fiorentina" à Milan. Après la période troublée de la guerre, pendant laquelle le restaurant est d'abord transformé en cantine pour le cercle de la Presse puis réquisitionné pour être transformé en mess, on entame la phase de la reconstruction du pays. Le tourisme de masse a déjà débuté.
Mes parents avec leurs maigres indemnités reçues pour la destruction de leur habitation reprennent un petit hôtel fermé depuis 4 ans à Ospedaletti près de San Remo.
C'est en 1960, qu'ils peuvent construire un hôtel plus moderne et adapté au tourisme moderne. L'hôtel Firenze, âgé de 50 ans maintenant qui paraît toujours très jeune.
A mon tour en 1973 après avoir travaillé dans d'autres établissements je reprends une pension à Vence : l'hôtel Florida où j'ai appris à connaître la clientèle Vençoise et les expectatives des clients séjournant à Vence.
En 1987, un nouvel établissement plus adapté à la clientèle voit le jour : le Mas de Vence.
Notre expérience nous permet d'offrir aux clients un service moderne dans un cadre traditionnel. La catégorie choisie est le deux étoiles entièrement équipé de tous les services ou comme on le définit souvent un deux étoiles plus. C'est un Logis de France, classé trois cheminées.
Par son cadre, la qualité de la construction, sa fonctionnalité, il offre un séjour agréable et pour beaucoup de nos clients notre maison est leur résidence secondaire.
Quel que soit le secteur et quel que soit le niveau dans lequel on se situe, la qualité est indispensable.
C'est le premier souhait des touristes. Cela concerne l'accueil, le respect du rapport qualité-prix, un environnement protégé, des produits sains, bref la qualité à tous les niveaux.
La qualité est synonyme de luxe : il peut exister dans chaque catégorie d'hôtel.
Monsieur et Madame Grazzini